C’est à partir du mois de mai et selon les régions que les premières récoltes commencent ! En Lorraine, un des premiers miels de l’année est celui dit “de printemps”. Il est constitué de fleurs d’arbres fruitiers régionaux : mirabelliers, cerisiers, pommiers… et pour les ruches situées à proximité de cultures agricoles une grande majorité de colza. La saison de la récolte se termine généralement vers début août afin que les colonies puissent se préparer à l’hivernage.
La récolte s’opère à la fin de la floraison de la plante qui caractérisera le miel (s’il s’agit d’un miel mono-floral). Selon la région, l’apiculteur pourra effectuer des récoltes plus ou moins nombreuses.
La récolte du miel
Selon le matériel que l’apiculteur possède, différentes approches sont mises en place. Avant tout, la récolte du miel est un moment très délicat et toutes les précautions de sécurité doivent être prises afin que tout se déroule dans de bonnes conditions. Il faut également préciser que le miel est très sensible à l’humidité et à la prise d’odeur. Trop de fumée de l’enfumoir donnera forcément un goût au miel. Il convient de l’utiliser avec parcimonie. Les récoltes se font toujours par beau temps et avec une préférence en début de journée lorsque les butineuses sont au travail.
> En général, l’apiculteur amateur commence par enfumer la ruche puis utilise une simple brosse afin de balayer cadre par cadre les abeilles. Les cadres sont ensuite transférés dans une caisse de transport hermétique. C’est une méthode rapide malgré quelques pertes de miel.
> L’apiculteur professionnel utilise plutôt le chasse-abeilles. Ajouté entre 12h et 24h avant la récolte, le chasse-abeilles est disposé entre les hausses. Il piège les abeilles lors de leurs déplacements dans la ruche libérant ainsi les hausses. Au préalable, une grille à reine aura été posée dans la ruche afin de savoir précisément où se trouve le couvain. Cette technique évite le risque de coulées et diminue l’utilisation de la fumigation.
> Principalement utilisé par les apiculteurs professionnels, la technique au souffleur se révèle être efficace et rapide. Avec un simple “souffleur à feuilles”, ce procédé permet de déloger les abeilles des hausses de la ruche.
Peu importe la méthode, les hausses sont ensuite transportées jusqu’à la miellerie. Elles seront stockées dans une pièce chauffée et dotée d’un déshumidificateur d’air.
L’extraction du miel
Quelques jours avant la récolte du miel, l’apiculteur a pris soin de préparer la miellerie. Elle doit être propre et bien au sec afin de garantir un produit de bonne qualité. Certains apiculteurs utilisent un simple couteau avec un extracteur, un bac de filtration et de décantation. D’autres sont plus équipés et possèdent des lignes d’extraction semi-automatisées. Un chef-d’œuvre technologique qui facilite bien le travail des apiculteurs professionnels. C’est parti pour l’extraction :
> Désoperculer
Il s’agit d’enlever la pellicule de cire qui couvre les alvéoles. La manipulation se fait avec un couteau à désoperculer du bas vers le haut.
> Extraire le miel
L’extracteur est composé d’une cuve où l’on place les cadres désoperculés. En actionnant la manivelle de l’extracteur, on fait tourner les cadres. Grâce à la force centrifuge, le miel est expulsé.
> Filtrer le miel
Comme tout produit naturel, le miel contient des impuretés. On peut choisir de procéder à un filtrage en deux temps : avec un tamis simple en inox et grandes mailles, puis avec un tamis aux mailles plus petites. Pour procéder au filtrage en une seule fois, on peut utiliser un tamis double doté d’une toile en nylon.
> Maturer
Après la filtration, le miel repose 2 à 5 jours à 20°C minimum afin de faire ressortir les dernières impuretés.
> Conditionner
Une fois les dernières impuretés retirées, le miel peut être mis en pot ou fût avec un couvercle garantissant son étanchéité. Ne pas oublier l’étiquette avec les mentions légales de rigueur.
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