Le Varroa (ou Varroa destructor) est un acarien parasite de l’abeille et de la ruche. Il agit comme une tique et ne peut vivre que sur un hôte. Originaire de l’Asie du Sud-Est, il subsiste habituellement grâce à un type d’abeilles supportant sa présence : Apis cerana, l’abeille asiatique. Notre abeille européenne, quant à elle, n’est pas armée pour résister à ses attaques. Le Varroa ressemble à un petit crabe rouge mesurant de 1 à 2 mm. Arrivé en Europe par hasard au gré des échanges marchands, le Varroa est apparu pour la première fois en France au début des années 80.
Le Varroa s’accroche à l’abeille pour consommer l’hémolymphe (sang des invertébrés) et la graisse la privant alors de ses nutriments. En piquant l’abeille, le Varroa laisse une plaie qui devient un foyer ouvert aux infections. De ce fait, la varroose est vecteur de nombreuses autres maladies. La reproduction rapide du Varroa et le fait qu’il se faufile dans les cellules avant que les abeilles les referment entraîne une grande augmentation de la population dans les ruches. Cela affaiblit la colonie et l’apiculteur doit réagir promptement sous peine de voir sa colonie mourir.
Pour agir contre ce fléau, il faut faire preuve d’une vigilance de tous les instants. Il faut savoir aussi que l’apiculteur dispose de plusieurs produits vétérinaires (12 autorisés par les autorités sanitaires) qui s’utilisent par fumigation, en bandelettes imbibées et glissées entre les cadres, en liquide à déposer sur les abeilles… D’autres techniques “de grand-mère” non reconnues par la communauté scientifique sont appliquées par certains : fil de cuivre, huiles essentielles…
Mais nous savons aussi que l’abeille peut être en capacité de diminuer le parasite par elle-même. En réussissant à détecter le varroa sous les cellules operculées et en “nettoyant” c’est-à-dire en l’expulsant. Un travail de sélection de ce comportement est déjà effectué par des sélectionneurs en apiculture. Les abeilles VSH (Varroa Sensitive Hygiene) sont un espoir pour une autre approche que l’intervention de l’homme pour les colonies sauvages.
Découvrez les essais réalisés par l’ADAGE : http://www.adage.adafrance.org/ressources/essais%20varroa.php