La préparation à l’hivernage se fait autour du mois d’août une fois les dernières récoltes effectuées. Les colonies seront alors prêtes à affronter l’hiver dès début octobre.
La première étape consiste pour la plupart des apiculteurs à traiter le Varroa pour éviter la Varroase. Avec un traitement autour du 15 août, on s’assure d’avoir des abeilles en forme durant l’hivernage.
Ensuite, on adapte le nombre de cadres nécessaires pour la colonie. Inutile d’en avoir trop car cela représenterait trop d’entretien, des déperditions de chaleur et un stock de nourriture étalé. À l’inverse, s’il n’y a pas assez de cadres, les abeilles n’auront pas assez de nourriture pour passer l’hiver et l’apiculteur devra passer beaucoup de temps à nourrir la colonie. Mettre des partitions isolantes renforce les efforts des abeilles à maintenir une bonne température durant l’hiver. Ainsi, la grappe consomme moins d’énergie.
En fonction de sa zone géographique, on isolera plus ou moins la ruche. L’important est de garder une bonne circulation de l’air à l’intérieur car les abeilles supportent mal l’humidité. Au Canada par exemple, les apiculteurs isolent toutes les faces, le dessous et le dessus de la ruche en laissant bien sûr une aération de base. En France, en plus des partitions isolantes autour de la grappe, on ajoute une isolation (mousse isolante ou isolant mince) sur le dessus de la ruche, certains isolent aussi le dessous mais toujours en laissant une bonne ventilation d’air.
L’apport de nourriture durant l’hiver est crucial. Pour une ruche de 10 cadres totalement occupée, il faudrait que son poids avoisine 35 à 36 kg. À chaque cadre manquant, enlever 4 kg. Pour une ruchette de 6 cadres, il s’agit d’atteindre 18 à 20 kg. En soupesant la ruche, on estime déjà la quantité de miel que la colonie possède pour supporter la saison froide. Si nécessaire, l’apiculteur complète avec de la nourriture en sirop ou par une préparation faite maison.